Voilà bientôt un an que j’avais écrit « Des bienfaits
du complotisme »[1]
en annonçant en fin d’article « Et c’est ce doute interdit par la
bien-pensance mais permis par la liberté qu’offre l’Internet qui débouchera
inévitablement sur la prochaine révolution des esprits, tant que notre chère
liberté numérique reste en l’état. Pour combien de temps encore ? Nous le
saurons plus vite qu’on ne le pense. »
Eh bien, plus vite qu’on ne le pense, je ne m’attendais pas
un intervalle de temps aussi court. Il faut dire que les années 2016 et 2017 étaient
annonciatrices de lendemains qui chantent[2].
A la différence, de Vaillant-Couturier, un des fondateurs du PCF, au XXIème siècle, la révolution des esprits –
et non plus le communisme – sera ou ne
sera pas. Au regard de l’année qui est passée, tout semble à croire que cette révolution
se fera. Le Brexit a ébranlé l’Union européenne avant même d’avoir été adopté
juridiquement au moment où j’écris ces lignes et Trump a été élu 45ème Président
des Etats-Unis d’Amérique.
La liberté numérique, bien qu’attaquée de toute part par l’establishment
(avec les fameuses « fake news » et ses attaques contre la liberté d'expression) a résisté et résiste encore aujourd’hui.
Alors, tout devient possible pour que la
France épouse le mouvement de cette vague révolutionnaire des esprits. Une fois
de plus dans l’histoire (depuis 1689), les Anglo-Saxons auront été les précurseurs.
Une fois de plus, peut-être, à l’image
de 1789, la France ébranlera l’Occident.
Dans un peu plus d’un mois aura lieu le premier tour de l’élection
présidentielle française et tous les regards attentifs se portent sur l’Hexagone,
car ces derniers savent bien que rien ne sera plus jamais comme avant, dès que la « Grande Nation »[3]
aura décidé de rencontrer son histoire.
Des candidats anti-establishment, il semble y en avoir de
toute part sur la scène politique française et même quand les mots n’ont plus
de sens à l’endroit d’un candidat pro-establishment osant défier le bon sens en
se présentant comme révolutionnaire[4]
ou antisystème[5]. De Marine
Le Pen, en passant par Emmanuel Macron ou encore Jean-Luc Mélenchon, ces
candidats souhaitent faire bouger les lignes en tapant sur l’UE, sur les riches,
sur les pauvres, sur les multinationales, sur les immigrés, sur la chienlit ou
encore le terrorisme. Alors quoi, Marine Le Pen propose un référendum sur une
sortie de l’UE si elle ne peut négocier quelques souverainetés (un déjà vu
outre-manche qui n’a pas réussi à l’ancien Premier ministre), Macron propose
une France jeune et dynamique (sic) et Jean-Luc Mélenchon propose un plan A, un
plan B, en fait – soyons honnêtes – un plan SYRYZA[6].
Alors, il reste qui ? Personne ne l’avait vu mais
pourtant il est là, et bien décidé à créer la surprise. Ce nouveau monsieur s’appelle
François Asselineau[7], un énarque qui souhaite une triple sortie (UE-Euro-OTAN)
et qui base son programme sur le Conseil national de la Résistance, rien que ça !
Réussira-t-il son pari ? A savoir cristalliser l’opinion publique française
autour de son mouvement étonnant, fort de 18 000 adhérents ? Tout
porte à croire que dans ces temps extraordinaires que nous vivons, l’impensable
peut parfois surgir de l'abyme et comme Napoléon le disait, coincé au pied de l'étroit col
de Somosierra face aux batteries espagnoles en 1808 « impossible n’est pas
Français ». Il ne reste plus qu’aux Français d’écrire l’Histoire, une fois
de plus.
C.B.
Notes:
C.B.
Notes:
[1] http://candidebardama.blogspot.com/2016/03/des-bienfaits-du-complotisme.html
[2] « Je crois toujours, cette nuit, que mon cher Paul Vaillant-Couturier avait raison de
dire que le communisme est la jeunesse du monde et qu'il prépare des lendemains
qui chantent »
[3] https://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_Nation
[5] http://www.huffingtonpost.fr/2016/07/13/meeting-macron-presente-antisysteme-critiques-rivaux-hidalgo-cosse_n_10958160.html